Une euh...

On ne peut pas demander la lune
A une personne qui n'a pas d'étoiles dans les yeux

On ne peut pas former une dune
Avec un grain trop sablonneux

On ne peut pas en avoir qu'une
Quand cela ne fonctionne que par deux

On ne peut pas gagner des thunes
Lorsque l'on est trop paresseux

On ne peut pas se contenter d'aucune
Surtout si l'on est coléreux

On ne peut pas contester une prune
Avec un passé trop frauduleux

On ne peut pas demander à la lagune
D'avoir une autre couleur que le bleu

Elisabeth Malval
28 novembre 2013

Une seule carte

Comme les pirates sillonnent les mers

A la recherche de trésors

Je pars vers de nouvelles terres

De nouveaux décors

Ce ne sera pas une chasse

Ce ne sera pas une traque

Il ne faudra pas que je me casse

Il ne faudra pas que je me braque

La carte est un parchemin

Aussi lisible que les lignes de la main

Mais elle est faite avec ma peau

Alors je prendrai le bon bateau

Où me conduira t-il ?

Vers quel gouffre, quelle île ?

L'un ou l'autre, le paysage sera somptueux, magnifique

Tel un vœu, ce sera bénéfique

Elisabeth Malval
25 novembre 2013 

Partage, prête mais surtout partage !

Tu n’as pas l’exclusivité

Même si tu as envie d’être gâtée

Tu as une bonne part du gâteau

Et les autres aussi ont un beau morceau

Reste à choisir entre la quantité et la qualité

A toi de voir ce que tu as tendance à préférer

A petites gouttes, à gros bouillons

Petites verrines, gros marmitons

Peu importe, cela est égal

L’important est que tu te régales.

Elisabeth Malval

16 août 2011

Changement de données

Il n’est pas facile d’être son propre guide

S’ils existaient, on ferait appel aux druides

On n’est pas certain que son choix est le bon

Mais à sa vie on donne la note, le son et le ton.

Un chef d’orchestre seul ne va pas loin

Il lui est nécessaire d’avoir de nombreux instruments et une grande variété de musiciens

Chacun participe et donne vie à la musique

Il faut un lapin pour que le chapeau soit magique.

Elisabeth Malval

5 avril 2010

Dépendances, indépendance

On dépend toujours de quelque chose ou de quelqu’un

D’un travail pour l’argent ou pour se sentir bien

D’un permis pour avoir un véhicule et aller loin

D’un toit quand l’orage gronde dans le lointain

D’une épaule quand on a pris de nombreux coups de poing

D’un plombier pour avoir de l’eau chaude et prendre un bain

D’un tracteur pour pouvoir ramasser les bottes de foin

D’une personne quand il y a l’envie au creux des reins

De la famille car il y a le côté sanguin

De soi parce qu’on n’arrive pas à ne vouloir rien

De soi parce qu’on ne sait pas mesurer des envies et ses besoins

D’une balance quand on a faim

D’une ordonnance délivrée par son médecin

Finalement, n’a-t-on pas tout ce qu’il nous faut au creux de nos mains ?...

Elisabeth Malval

9 juin 2012

Ah bon ?

Lorsque l’on ne sait pas pourquoi

On peut imaginer n’importe quoi

Cela est inutile de s’égratigner avec des ronces

Quand le chemin est simple, comme l’est souvent la réponse

N’essayez pas seuls de tout comprendre

Vous allez vous perdre dans tous ces méandres

Osez simplement poser la question

En vous attendant à entendre oui et non

Elisabeth Malval

18 octobre 2012

Le moment est venu de flotter

* par les pensées, 

   être sur un nuage de fumée

* en faisant la planche 

   lors d'une baignade dans la Manche

* en se délestant 

   de ce qui n'est pas important

* par ses envies écoutées 

   être transportée

* avec des mots, des sons, 

   ouvrir les yeux sur l'horizon

* avec des senteurs épicées 

   se dépayser

* s'alléger 

   échangeant poids pour légèreté

* par la parole, 

   le secret prend son envol

* avec émerveillement 

   puiser dans son côté enfant

Elisabeth Malval

17 juillet 2013 

Implicite, explicite

Que va-t-il advenir

De mes souvenirs

Vont-ils à jamais m'appartenir

Ou tout simplement partir ?

Blottis dans un tiroir

Bien rangés dans ma mémoire

Ou errant sur un territoire

Où tout est aléatoire

C'est peut être une chance

D'en avoir connaissance

C'est peut être de circonstance

D'en apercevoir la délivrance

Elisabeth Malval

9 ~ 11 octobre 2013 

Portée par les flots

Pas facile de faire la différence

Entre ce que l'on ressent et ce que l'on pense

Auquel faut-il se fier ?

Lequel détient la vérité ?

Ni l'un, ni l'autre, me direz-vous

On fait ce que l'on peut, voilà tout

La pensée

Est influencée

Le ressenti

Est meurtri

L'imaginaire

On s'y perd

Faire des trois un amalgame

Elle peut être tranchante, la lame

Elle peut être salutaire, la rame

Elisabeth Malval

3 ~ 4 novembre 2013