La clairière de la forêt

Appeler au secours

Ne plus voir le jour

S'enfoncer dans l'obscurité

S'enliser dans l'absurdité

Trouver un remède

En en prenant conscience

Est la plus pertinente des aides

Pour ne pas aller tout droit à la potence

Lorsque l'engrenage est bien huilé

Que l'habitude est bien ancrée

On ne se doute pas qu'en soufflant délicatement sous une feuille

Elle prendra doucement son envol, allégée par notre accueil

Elisabeth Malval

29 septembre 2013

Logique unique

Nous sommes faits ainsi

De perfections, d'asymétrie

D'indépendance, de collaboration

D'indifférence, d'union

Lorsqu'un côté de nous peine

L'autre s'applique à lui rendre haleine

Nous sommes notre meilleur ami

Surtout quand après le soleil vient la pluie

Quand tout est facile

On ne le pense pas utile

Lorsque cela se complique

On est heureux qu'il rapplique

Nous sommes multi facettes

Avec un grand nombre de minuscules cachettes

Cela nous permet de porter plusieurs casquettes

De nous sortir de raz de marée, de disettes

Nous n'avons pas le mode d'emploi

Pourtant nous rebondissons à chaque fois

Mac Gyver sommeille quelque part en nous

Ou bien notre instinct manie avec génie les trombones, les clous

Elisabeth Malval

20 septembre 2013 

Ecrire, c'est hurler en silence

A la craie blanche

Sur un tableau noir

Au stylo qui se penche

Sur un carnet d'histoires

Quoi que l'on ait à raconter

On se met sur le papier

Avec ou sans pudeur

Parce que, de le dire, c'est l'heure

Du vécu

De l'imaginaire

Puisqu'on ne le retient plus

Cela devient salutaire

Respirer à plein poumons

Avec des stylos, des crayons

Quand un croquis vient illustrer

Ce que de soi on laisse échapper

Elisabeth Malval

10 septembre 2013 

Excès, démesure, bienfait, mesure

Enormément ou pas du tout

Un petit peu tout le temps et partout

Les excès, les coups par coups

La mesure, les proportions ont aussi très bon goût

Réguler ses actions, son attitude et son comportement

N’empêche pas, parfois, d’aller au firmament

Ne pas mettre tout ou rien sur la table

Mais juste ce qu’il faut et ce sera bien plus confortable.

Cela évite l’indigestion ou la famine

C’est assez, rassasie, plaît et donne bonne mine

Les montagnes russes font beaucoup d’émotions

Le train dans la plaine doucement parcourt l’horizon.

Elisabeth Malval

30 janvier 2013

Faire, dormir, fer, menhir

Ne pas savoir quoi faire

Ne pas savoir quoi dire

Pour un bavard hors pair

Qu’y a-t-il de pire ?

Tout peut sembler commun, ne pas sortir de l’ordinaire

Si c’est banal, en même temps, cela peut beaucoup plaire

Chacun ses goûts, chacun des plaisirs

Etre bien chez soi ou le monde parcourir

Passer le temps à fuir

Est-ce se promener ou courrir ?

En fin de journée, de l’inventaire

D’une liste bien cochée, on ne peut que se satisfaire…

Une vérité n’est pas planétaire

Chacun ses gardes fous, chacun ses repères

Entre les timorés, les fragiles et les durs à cuire

Chaque matière est unique, la soie, le coton et le cuir.

Elisabeth Malval

14 avril 2013