samedi 17 août 2013

Acrostiche "Il est temps de se souhaiter une douce nuit"



Immobiles dans un flou artistique
Les lueurs dans nos yeux sont fantastiques

Etendus sous un ciel étoilé
Silencieusement émerveillés
Transportés au pays des rêves

Tapis volant doucement nous soulève
En chemin on croisera des merveilles
Mille et unes musiques enchanteront nos oreilles
Pour moelleusement se lover dans le sommeil
Savourant ces quelques heures sans pareil

Détente absolue
En voyage vers l'inconnu

Secret bien gardé de cette destination
Enveloppés de douceur, en lévitation

Silencieuses parmi les nuages
Ourse, chariot, triangle, lumières et images
Une nuit à la belle étoile
Horizon splendide qui se dévoile
Au domaine du réel, à celui de l'imaginaire
Il est agréable de changer de sphère
Touchés par la fleur de pavot de Morphée
Emportés dans des songes illimités
Rares sont les indisciplinés

Unanimement diront les dormeurs
Ne faisant qu'un, tous en chœur
Etre seul ou accompagné

Dès que la nuit est tombée
On ne peut faire autrement
Universellement
Couple, solitaire, foule, ermite
Ensemble, séparément, on le mérite

Nul n'est besoin d'en dire plus long
Ultime seconde avant de passer le mur du son
Inaudible, dans un murmure, sans bruit
Tendrement, on se souhaite une douce nuit


Elisabeth Malval
17 août 2013 

mercredi 14 août 2013

Le nouveau contact


Correspondre par correspondance
En gardant les gens à distance
Prétendre être proche en étant loin
Est curieux, c'est certain
Une nouvelle méthode de communication
Est possible à l'ère de la nouvelle génération
Voisin de rue, de pays, de continent
On est en contact avec tous ces gens
Il ne s'agit pas d'amitié
Bien d'informations ventilées
Une fenêtre s'ouvre
De nouveau on découvre
Il y a certes un point commun
Mais dans tout cela où est l'humain ?
Lorsque le contact n'est pas physique
Qu'il se fait de manière informatique
On est entouré de données, d'idées
Qui aident à se sentir à plus grande échelle exister
Cela ne fait de mal à personne
C'est agréable, parfois on frissonne

Elisabeth Malval
13 juin ~ 22 juillet 2013 

mardi 13 août 2013

Se rendre compte


Quelqu'un vient de me dire
Que, pour une fois, ailleurs il n'y a pas pire
Bien au contraire, même à l'inverse
Du coup, des larmes de reconnaissance je verse
A l'autre bout de l'océan
Très loin, sur un autre continent
Là-bas, où le froid les glace
Ils ont le cœur à la bonne place
Dans de nombreux pays le français est utilisé
Mais là, il s'agit vraiment d'un très joli phrasé
"Les personnes en état de handicap
sont appelées des personnes exceptionnelles"
Nul besoin d'être un dieu, un pape
Pour être touché et répandre la bonne nouvelle
Cette façon de caractériser
Est respectueuse, de toute beauté
C'est au Québec que l'on dit cela
Je leur tire mon chapeau bien bas

Elisabeth Malval
13 août 2013 

lundi 12 août 2013

Possédé par ce que l'on possède


Sans aller contre la société de consommation
Vivre avec l'utile, le nécessaire, sans la profusion
Se satisfaire de peu
Fait comprendre, ouvre les yeux
On ne se contente pas, on apprécie
Parfois tellement il y en a, on se sent quand même démuni

Trop posséder ne rime à rien
On perd pied quand on en a plein les mains

Si l'on considère que ce qu'on possède est un trophée, une médaille
Attention au revers, il peut nous laisser sur la paille
Trouver, faire, vivre, apprendre, vouloir ce qui nous correspond
Est un magnifique défi que nous nous lançons
Le matin, on voit un sourire dans notre café
Le soir, pour s'endormir, on n'a plus besoin de compter

Elisabeth Malval
4~6 août 2013 

vendredi 9 août 2013

Le poids, c'est de la peur



On rempli le sac à dos à ras bord
Quand on part faire une longue randonnée dans le Vercors
On mange plus que l'estomac peut contenir
Au risque que cela nous rende malade et nous fasse vomir
On accroche de multiples posters, cartes et tableaux aux murs
Parce que quand on rentre chez soi, on les voit et ils nous rassurent
Un peu ne suffit pas, il en faut beaucoup
Comme pour l'ivresse, il ne faut pas boire un mais plusieurs coups
On construit des maisons avec des murs en pierre
Avec de solides et lourds matériaux elles résisteront aux tremblements de terre
On remplit, on entasse, on collectionne, on empile car cela peut servir
En fait, c'est parce que le rien nous terrorise, il ne faut pas se mentir

Elisabteth Malval
30 mai 2013

mardi 6 août 2013

Tom


Avec les mots on est accompagné
Ils écrivent, évoquent notre pensée
Les écrire
Plutôt que les dire
Est plus aisé
Car plus ciblé
Tout le monde peut entendre
Mais pas un livre prendre
Les sons, les mots nous parviennent sans écouter
On ne peut pas lire sans réaliser
C'est écrit noir sur blanc
C'est doux, agréable, aigre, acide, violent
La beauté des mots nous transporte
Dans leurs bras, ils nous portent

Elisabeth Malval
4 août 2013 

lundi 5 août 2013


Une partie de ping pong

Mener de main de maître
Soudainement devoir battre en retraite
Etre sur l'estrade, sur le podium, faire belle et bonne mine
Puis descendre dans les bas fonds et, sous le poids, courber l'échine

La partie a commencé
Le service est de mon côté
Y aller doucement, voir qui est en face
Je suis peut être tombée sur quelqu'un de tenace

Marquer les points et mon territoire
Utiliser de la raquette le côté noir
Ne pas hésiter à faire du bluff
Cela fait à coup sûr un effet bœuf

Le service change de mains
A mon tour de défendre mon terrain
Pour être sur toutes les balles, je sautille et bouge
Et de la raquette j'utilise le côté rouge

La vie est une partie de ping pong
On joue, perd, gagne, participe jusqu'à ce que retentisse le gong.

Elisabeth Malval
2 juillet 2013
Le comble de l'existence

Le silence a une grande éloquence
Il s'entend parfois à très haute fréquence
C'est le signe de la pleine nature
Pas un son, pas un murmure
Les notions d'immensité et de vide apparaissent
Tout comme celles de la petitesse et de la finesse
Le bruit n'a d'utilité peut être que de combler
Pour nous donner l'impression d'exister
L'homme est plus fin qu'une légère brise
Pourtant ses nuisances auditives la nature détruisent
Plus on fait de bruit, plus on s'amuse
Pourtant les pêcheurs, les chasseurs utilisent le silence comme ruse

Elisabeth Malval
3 août 2013