samedi 30 avril 2016

Faux, fossé, fosse, faussé

  
Pour ne pas froisser les susceptibilités
Pour être aimable et ne pas contrarier
Tout est faux

Pour vivre en société
Pour être accepté
Tout est faux

Pourquoi adhérer
A ce jet de dés
Ils peuvent être lancés autrement
Et dévoiler un avenir différent

Le faussaire entre en action
Gorgé d'intimidation
Il lève sa bière
On trinque au cimetière

Le faux soi
Tôt se déploie
Le fossoyeur
A du labeur

Lorsque la nature se révèle
Découvrant le réel
Il court chercher sa pelle
Recouvrant la rebelle

La joie inonde
La colère gronde
Mais tout le monde
Dans divers sens abonde

L'unicité
L'identité
La singularité
La priorité

Elisabeth Malval
30 avril 2016 

lundi 11 avril 2016

Fonte, tonte


Le vieil homme assis au coin du feu
Regarde par la fenêtre le paysage neigeux
Il aime la beauté
De la nature unifiée

La blancheur, le silence
La froideur, l'errance
Il vagabonde bien au chaud
Dans un monde, incognito

Peut-être se décidera-t-il
Un jour d'avril
Il n'a plus l'habitude de l'extérieur
Tellement terré en son intérieur

Il hésite, ne sait que faire
Il n'aura pas le gîte et le couvert
Mais il ne veut pas se fondre à la société
Et, comme la neige, disparaître, ne plus exister

Elisabeth Malval
11 avril 2016